Des costards dans les Barrens...

Apres plusieurs jours, un message fait vibrer vos commlinks.
C'est Big.

Ca faisait plusieurs jours que même les membres du gangs n'avaient plus de nouvelles, et quelques dents longues commençaient a sentir venir l'heure d'etre calife a la place du calife.

Le message était un mémo vidéo. C'est un Big amaigri et avec des yeux dénotant l'usage de drogues de divers types, qui vous demande de venir le rejoindre au squat. Pour les "affaires".

Après deux jours de repos, je vais chez le doc, comme convenu, pour voir où la blessure en est. Comme tout semble aller bien, je reprends l’habitude d’aller zoner près du squat, où je retrouve Tekila et sa petite copine. On discute parfois, même si on passe le plus clair de notre temps à ne rien faire, adossés au mur sale. Je profite aussi du temps libre pour reprendre un entraînement régulier et ne pas perdre ma forme physique.

Je suis chez Jimmy au Cherokee Pub, à siroter une tequila bien frappée et à discuter le bout d’gras avec lui quand je reçois le message de Big. Son état me frappe un peu et je m’empresse d’aller au rendez-vous.

J’arrive dans le couloir et frappe à la porte du boss.

Des pas lourds se font entendre, et c'est big lui même qui te fais entrer. Il jette un oeil derriere toi, puis referme la porte.

Son mauvais état de santé n'avait pas été qu'une illusion due a la tridéo, big fais presque peur a voir, pour un troll de sa carrure.

Il porte actuellement des lunettes teintées, et porte son arme dégainée a la main.

Je le regarde, les sourcils froncés, une lueur d’inquiétude dans les yeux. J’écarte les mains, paumes ouvertes.

Y’a quelqué chosé qui né va pas, boss? T’as ouné sale têté et t’as pas l’airr rrasourré…

Il t'indique un fauteuil du bout de son arme.

Bosser avec les gominés ca laisse des traces.
Prend une chaise.

Il se glisse le long du mur et jette un coup d'oeil furtif a la fenetre.

J'attendais aussi les autres, pas de nouvelles?

Je passe mes journées à zoner en compagnie de Kittie et de Mina ainsi que quelques gosses des rues en écoutant les derniers tubes via des canaux pas très légaux et exerce mes talents artistiques. Avec un peu de trafic et quelques courses, j'obtiens juste de quoi nous payer à Kittie et moi le voyage, taxes de passage comprises, pour descendre en ville et aller voir un petit concert de l'un de mes groupes préféré après une journée de lèche-vitrines.

Le lendemain, je passe un bon moment au bar du coin à me repasser la vidéo du concert de la veille, filmé illégalement par mon drone. J'ai les yeux égarés au fond d'un verre de Tequila aux trois quarts vide lorsque je reçoit le message de Big.

J'avale alors le reste d'une traite et part rejoindre le boss. Après avoir couru, je frappe à la porte et m'appuie contre le mur pour reprendre mon souffle.

Le patron t'ouvre, non sans avoir pointé l'arme dans l'entrebailement de la porte.

Te reconnaissant il te fait entrer.

Bon, il n'en manque plus qu'un...mais en attendant...On va monter une petite opération pour allimenter la querelle des autres branleurs. La petite blague de la derniere fois les a bien occupé, je crois savoir qu'ils en sont a presque dix morts partout, mais ca traine un peu. Dond on va aller jeter de l'huile sur le feu.

Je m’assied sur le siège indiqué et allait répondre à sa question quand le môme frappe à la porte. Je lui fais un signe de tête pour le saluer et écoute l’exposé de Big.

Et qu’est-cé qué tou compté fairré?

Voyant l'état du patron, j'le prends un peu en pitié.

Pas bon pour son autorité. Enfin, ça f'ra un bon moyen pour se fournir à pas cher.

Ca m'paraît dans mes cordes boss. Faudra juste nous filer l'matos, parce que moi, à part les molotov... j'y connais rien à ces conneries.

Je lance un coup d'oeil à Arellys, ou plutôt à sa main.

Ca va aller Mina?

Je hoche la tête à la question du môme et reporte mon attention sur Big.

Si, il nous faudrra dou matos. Yé n’ai plous grrand chosé en stock et mon fringué m’a explosé dans la mano…m’en faudrrait oun nouveau aussi.

Je regarde la porte et fronce légèrement les sourcils.

Yé pensé qué l’orrc n’a pas rréçou ton messagé. Cé n’est pas à son habitoude d’arriver en rrétarrd… Tou vo qué yé lé contacté?

J'arrive quelques minutes plus tard, venant frapper à la porte avec un petit sourire de satisfaction, celui du travail bien fait, m'allumant une cigarette en attendant qu'on m'ouvre.